Face à cette situation, Arnaud Tardif, Managing Partner chez Fiabilis met en lumière quatre raisons majeures pour lesquelles il faut agir. Sa société internationale accompagne les organisations dans la maîtrise de leurs coûts de personnel tout en valorisant leur capital humain.
« Tout d’abord, le nombre de pertes d’emploi et faillites explose. » explique M.Tardif. Au cours des cinq dernières années, plus de 42.000 établissements ont fermé leurs portes, et près de 120.000 postes ont été supprimés. Selon le Bureau Fédéral du Plan, l’année 2024 sera marquée par 28.000 licenciements pour 16.000 emplois créés, une différence négative à hauteur de 43% qui illustre l’impact direct du coût du travail sur l’emploi. Les données publiées par Statbel montrent que plus le coût du travail augmente, moins il y a d’ouvertures de postes. Par ailleurs, le nombre de faillites et de pertes d’emploi augmente avec la hausse du coût du travail.
Le deuxième constat est la taxation record sur le travail à 52,6 %. M.Tardif souligne « Bien que les subventions salariales et les exonérations fiscales apportent un soutien appréciable, elles restent insuffisantes face au coût horaire du travail, qui place la Belgique parmi les pays les plus chers d’Europe. À titre de comparaison, nos voisins bénéficient de charges plus compétitives, rendant l’écart encore plus difficile à combler. »
Le troisième constat est le système inégalitaire engendré par l’indexation des salaires. M. Tardif indique : « Chaque salarié bénéficie d’une indexation selon sa commission paritaire, sans tenir compte de ses revenus. Ainsi, ceux qui en bénéficient le plus sont ceux qui en ont le moins besoin. De surcroit, elle prive l’entreprise de la possibilité de récompenser les salariés dont la contribution à la performance globale est particulièrement significative. En envisageant une augmentation de la masse salariale, l’entreprise déciderait comment appliquer cette augmentation sur son personnel. »
Enfin, l’indexation des salaires projette le pays dans une spirale négative en créant une inflation sans fin. M.Tardif observe : « Dépenser davantage en charges de personnel implique de trouver de nouvelles sources de revenus ». En janvier, Proximus augmentera le prix de ses abonnements internet de deux à trois euros par mois. A la caisse du supermarché, le ticket progressera pour un même caddie. Plus la masse salariale pèse sur le budget d’une entreprise, plus les hausses de prix sont inévitables. Malheureusement, ce sont les travailleurs aux plus faibles revenus les premiers impactés.
C’est ici que la pâte à gâteau sort du moule, et brûle. Le but premier d’un gâteau est d’être partagé. S’il est perdu, tout le monde est perdant. M.Tardif déclare : « En aidant les entreprises à maîtriser leurs coûts, Fiabilis contribue à une économie plus durable, en se focalisant sur les dimensions « people » et « profit » du « triple bottom line ». Cependant, il est crucial que des mesures soient prises au niveau des instances de pouvoir, car notre pouvoir d’agir est insuffisant pour combler ce dysfonctionnement. »
Il est temps qu’Etat, syndicat et patronat s’alignent sur le même objectif : garantir une Europe durable, incluant la pérennité des emplois. Cela passe par un coût du travail soutenable. De fait, c’est l’un des rares facteurs sur lequel nous pouvons exercer un contrôle direct, tout en étant moins dépendants des fluctuations des marchés mondiaux et des décisions politiques d’autres pays. Il est donc primordial de le maîtriser nationalement pour relever ces défis.
Pour découvrir comment Fiabilis accompagne les organisations dans la maîtrise de leurs coûts de personnel, consultez leur site internet fiabilis.be
Arnaud Tardif
CEO